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L’innovation au service de la transformation écologique

Lancé en 2021 à l’initiative de Veolia en partenariat avec Usbek & Rica, bluenove et la Recyclerie, soutenu par le Comité 21, le collectif «+1, pour une écologie en actions » s’est réuni le 27 septembre 2022 pour la deuxième session de son cycle consacré à l’ouverture de la gouvernance des entreprises et des organisations à leurs parties prenantes. Au menu : trois keynotes inspirantes et un atelier d’intelligence collective conçu et animé par bluenove. Le thème : comment une coopération plus ouverte et diverse avec ses parties prenantes peut-elle accélérer l’innovation au service de la transformation écologique ?

« Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ». Fanny Demulier, coordinatrice du comité de pilotage de la raison d’être de Veolia, a ouvert la session par cette citation de Sénèque. « La raison d’être, c’est le cap qu’une entreprise se fixe pour aller là où elle a le plus d’impact et où elle est le plus utile. Chez Veolia, nous avions clarifié ce cap : nous voulons devenir l’entreprise de référence de la transformation écologique. Les parties prenantes sont au cœur de ces sujets car elles ont un intérêt commun : préserver la planète. » Et Fanny Demulier de rappeler que la coopération est le maître mot de « +1 », ce prototype de concertation mobilisant 50 parties prenantes de Veolia (Salariés, Clients, Actionnaires, Société, Planète) venant d’horizons différents, pour trouver un chemin commun au service de la transformation écologique.

Keynote d'Emmanuelle Aoustin
Keynote d’Emmanuelle Aoustin

Lors de cet atelier d’une matinée, les membres du collectif confrontent leurs points de vue et expérimentent les bénéfices de collaborer avec un écosystème élargi de parties prenantes.

Pour les inspirer, Navi Radjou, théoricien de l’innovation frugale et essayiste, catégorise tout d’abord les différents types d’innovation : les produits, services et processus représentent le « quoi », cet avantage compétitif tactique pour les entreprises. Plus stratégiques, les innovations liées aux modèles économiques et managériaux, les schémas mentaux et les valeurs, forment le comment, le pourquoi et le qui. Navi Radjou s’attarde ensuite sur les trois piliers de l’économie frugale (soit produire mieux, consommer mieux et vivre mieux, tout en étant sobre en ressources) :

  • Le partage inter-entreprises
  • La production décarbonée, à travers des circuits courts de production
  • La triple régénération, soit régénérer les individus, les territoires et la planète simultané

economie frugale

Catherine Ricou, directrice de l’innovation de Veolia, en est convaincue : « Il nous faut travailler sur le comment pour créer de l’impact.» Selon elle, l’enjeu de l’innovation est de trouver la manière de transformer une chaîne de valeur linéaire en chaîne de valeur circulaire, avec l’aide des parties prenantes. Exemple avec la décharge de Lapouyade : l’énergie thermique générée par ce stockage de déchets a permis de chauffer des serres de production de tomates et à la clé, de créer 120 emplois, en étant très en lien avec le territoire.

« On ne pourra pas construire le monde de demain, l’entreprise de demain, sans un changement radical de leadership, de conscience et de compétences », ajoute Emmanuelle Aoustin, Mentor et consultante en leadership régénératif. Elle a listé cinq caractéristiques du leadership permettant l’innovation, notamment le leadership du lien. « L’objectif n’est pas de gérer les parties prenantes, mais la qualité et la richesse du lien entre les différentes parties prenantes, et de prendre soin de ces relations. »

Place ensuite au temps d’intelligence collective animé par bluenove.veolia intelligence collective

Les membres du collectif +1 sont d’abord invités à un temps de réflexion individuelle. Ils doivent réfléchir aux difficultés éventuelles rencontrées pour innover en écosystème avec leurs propres parties prenantes. C’est la phase d’introspection. Puis, répartis en groupes par catégorie de parties prenantes, ils répondent collectivement à des questions portant sur les conditions de réussite de l’innovation en écosystème. Quelles opportunités pour collaborer avec ses parties prenantes ? Quels partenaires pourraient aider à bosser l’innovation ? C’est un temps d’échange entre pairs.

Plusieurs groupes ont insisté sur l’importance de l’écoute active pour être plus efficaces avec les parties prenantes, ainsi que sur le besoin d’identifier les expertises de chacun et les mettre en commun afin de travailler sur leur complémentarité. Le groupe “Société” a souhaité également partagé au groupe “Actionnaires” la demande suivante : considérer davantage les impacts sociétaux et environnementaux de leurs investissements.

Enfin, les participants sont répartis entre groupes de parties prenantes différentes, afin d’inciter au dialogue et à l’ouverture. Trois thématiques étaient proposées :

  • Quels leviers pour inciter les acteurs à accélérer l’innovation en “écosystème” ? (Expert : Navi Radjou)
  • Quel leadership pour favoriser l’innovation “en écosystème” ? (Expert : Emmanuelle Aoustin)
  • Comment créer à l’échelle du collectif +1 une communauté d’innovation pour accélérer la transformation écologique ? (Expert : Catherine Ricou)

Parmi les bonnes pratiques et pistes de solutions évoquées, le besoin d’une communauté inter-entreprises et multi-parties prenantes, avec des objectifs communs et de l’échange de savoir. C’est justement la vocation du collectif +1.

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