NOS PARTIS PRIS
L’entreprise est politique, qu’elle le veuille ou non. Elle a un impact sur le monde, d’où sa responsabilité.
Une raison d’être ne se décrète pas, elle se révèle. Elle est d’abord vécue, ressentie, exprimée, incarnée par le corps social et les parties prenantes avant d’être “déclarée”.
Une raison d’être est avant tout un récit, une narration, une manière de se raconter. D’où sa nature sémantique. Le poids des mots.
Une raison d’être implique des choix comme des renoncements. Choix d’une utilité, renoncement à des impacts pris en charge par la collectivité, tensions identitaires à trancher.
Une raison d’être offre une prise aux désaccords. Elle devient le “meilleur dénominateur commun”, un espace de consensus. Elle rend explicite les clivages.
Une raison d’être est autant une projection vers l’avenir qu’une narration sur les transitions d’aujourd’hui. Les transitions qui sont les plus sensibles, car les plus controversées, ont besoin d’un récit pour se raconter.
Une raison d’être est le meilleur déclencheur d’une transformation du “Quoi” et du “Comment” d’une organisation. Elle irrigue le réel, jusqu’aux comportements du quotidien.
Une raison d’être est un acte de cohérence. Chaque partie de l’organisation est responsable pour le tout, mais il peut exister des adaptations locales et métiers de la raison d’être Groupe.
Une raison d’être est un catalyseur d’engagement. Des dirigeants, des collaborateurs, et aussi des parties prenantes : partenaires, clients, citoyens.
Une raison d’être se pilote. Elle se gouverne, se mesure et se décline à différents niveaux de l’organisation. Elle impacte le présent, le futur proche et lointain. C’est une boussole, un mode d’emploi pour s’opérationnaliser.
Pour établir la formulation de sa raison d’être sous la forme d’un manifeste, il s’agit d’abord de recueillir l’expression la plus large possible des parties prenantes internes et externes sur les défis d’avenir de l’entreprise, ses axes de différenciation, son impact sur la planète. L’analyse des contributions permet de faire émerger le socle de la raison d’être qui fait consensus ainsi que les clivages.
Durée : 2 à 3 mois
Modalités possibles : concertation en ligne et ateliers de dialogue pour les collaborateurs, panels de parties prenantes ou enquête en ligne
Livrables : analyse de la singularité de l’entreprise, cartographie des consensus et des clivages, Manifeste présenté au Conseil d’Administration ou à l’Assemblée générale, en vu d’une inscription ou non dans les statuts
L’enjeu : permettre l’appropriation et l’adoption large de la raison d’être auprès des parties prenantes. Notre approche consiste à réaliser un exercice de mise en récit de la raison d’être projetée et des transitions nécessaires pour l’atteindre. Une démarche de rédaction collective de ces deux types de récits peut impliquer largement les parties prenantes. L’analyse de ces narrations permettra d’incarner la destination et le chemin privilégiés.
Durée : 1 à 2 mois
Modalités possibles : ateliers de design fiction, plateforme en ligne pour recueillir les fictions
Livrables : catalogue de récits de la raison d’être, cartographie des principes d’action et de positionnement de marque
Il s’agit de faire émerger collectivement un portfolio de projets ou de missions (15 à 20), avec des temporalités différentes de mise en œuvre et portant sur différents domaines : business, marque, opérations, gouvernance, management, RSE, relation aux parties prenantes… La réalisation effective de ces projets peut là aussi exploiter en mode action collective le temps et les compétences des parties prenantes.
Durée : 2 à 4 mois
Modalités possibles : ateliers de fabrique de projets, startup internes ou mixtes avec des coalitions d’acteurs, plateforme en ligne
Livrables : portfolio de projets à piloter et animer dans la durée
L’entreprise doit s’organiser en interne et avec ses parties prenantes pour installer une gouvernance adaptée à la gestion de sa raison d’être, notamment au travers de l’installation d’un Comité raison d’être, et via un suivi législatif, réglementaire et judiciaire. A fortiori si l’entreprise a décidé de devenir une société à mission.
Durée : 2 à 3 mois pour installer le dispositif, puis en continu
Modalités possibles : mise en place d’un Comité raison d’être, consultation en ligne annuelle des parties prenantes pour évaluer les avancées
Livrables : projet de gouvernance, tableau de bord de la raison d’être, outils d’évaluation de l’impact