Et si l’on repensait enfin le quotidien des enfants… à hauteur d’enfant ? Depuis juin 2025, 130 citoyennes et citoyens tirés au sort, accompagnés par un panel de 20 jeunes âgés de 12 à 17 ans, se réunissent au Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour répondre à une question cruciale :
Comment structurer les temps de vie des enfants pour favoriser leurs apprentissages, leur bien-être et leur santé ?
Après les Conventions citoyennes sur le climat et sur la fin de vie, cette nouvelle démarche démocratique marque un tournant : placer l’enfant au cœur des politiques publiques, en examinant ses journées telles qu’il les vit. Du lever au coucher, de la salle de classe au terrain de sport, du temps passé devant les écrans aux moments partagés en famille, c’est toute l’organisation du quotidien qui est remise à plat.
Des rythmes qui posent question
Portée par le CESE avec l’appui de bluenove, Missions Publiques et Planète Citoyenne, la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant s’étale sur sept sessions de travail de juin 2025 à début 2026. En parallèle, un panel de jeunes se réunit pour deux sessions intensives, apportant un éclairage direct, vécu, indispensable.
Ce sujet est à la fois intime et profondément collectif. Car les “temps de l’enfant”, ce sont :
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Le temps scolaire : journées de classe, devoirs, rythmes hebdomadaires ;
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Le temps périscolaire : garderie, études surveillées, ateliers du soir ;
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Le temps extra-scolaire : sport, culture, loisirs, colonies ;
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Et le temps libre : jeux, repos, famille, écrans, amis.
Or, les études sont claires : les rythmes actuels ne respectent pas les besoins biologiques et psychologiques des enfants. Journées trop longues, vacances déséquilibrées, accès inégal aux activités extrascolaires… Résultat : fatigue chronique, stress, et des inégalités qui se creusent dès le plus jeune âge.
Mais réorganiser ces temps, c’est toucher à un millefeuille complexe. Car les acteurs sont multiples — État, collectivités, établissements scolaires, familles, associations — et les intérêts parfois contradictoires : confort des adultes, impératifs budgétaires, logiques touristiques ou contraintes logistiques.
Une mission ambitieuse, une méthode rigoureuse
Dès les premières sessions, les citoyennes et citoyens ont entendu une grande diversité d’expert·es : psychologues, chercheurs en éducation, représentants de l’Éducation nationale, acteurs de terrain, et bien sûr… des enfants et adolescents eux-mêmes.
Sept grandes thématiques ont déjà émergé des travaux :
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La coordination et la gouvernance des temps de l’enfant ;
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Les rythmes et calendriers scolaires ;
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La santé mentale, le sommeil, le stress ;
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L’inclusion et la diversité des besoins ;
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Les inégalités d’accès aux temps éducatifs et de loisirs ;
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Le rôle des écrans et du numérique ;
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Et l’articulation entre le temps des enfants et celui des parents.
Donner la parole aux enfants, vraiment
L’un des apports les plus novateurs de cette Convention : l’implication directe d’un panel de jeunes. Ces enfants et adolescents, âgés de 12 à 17 ans, partagent leurs vécus, leurs ressentis, leurs constats. Leurs mots sont parfois bruts, mais toujours justes.
« Les journées sont trop longues, on a trop de devoirs, pas assez de temps pour souffler. On est nombreux à se sentir épuisés. »
— Louise, 17 ans
Ce que disent les jeunes est sans appel : pour penser des politiques publiques justes, il faut les écouter vraiment.
Et pour enrichir encore davantage les réflexions, la Convention se déploie aussi dans les territoires. Cet été, des ateliers locaux sont organisés dans toutes les régions de France — à Annecy, Poitiers, Aulnay-sous-Bois, Villetaneuse… Objectif : confronter les idées aux réalités locales, faire remonter les spécificités de terrain, et construire des propositions ancrées dans la diversité des contextes.
Prochaine étape : session 3 en septembre !
Les 5, 6 et 7 septembre prochains, les citoyennes et citoyens se retrouveront pour une nouvelle session de travail. De nouvelles auditions sont prévues, ainsi que les premières discussions sur les pistes de recommandation.
Chez bluenove, nous sommes fiers d’accompagner cette aventure démocratique aux côtés du CESE. Nous sommes convaincus que l’intelligence collective est une réponse puissante aux défis éducatifs, sociaux et démocratiques de notre époque. Participer à cette Convention, c’est contribuer à bâtir une société plus à l’écoute de ses enfants – et donc, plus juste, plus durable, plus humaine.
👉 Pour suivre les travaux en direct, consulter les comptes-rendus, revoir les auditions ou en savoir plus sur le panel jeune : Rendez-vous sur le site du CESE
