Nous vivons un moment historique.
Depuis le 17 mars 2020, la population française se retrouve confinée, en état de « guerre », menacée par un virus qui suspend nos habitudes. Chacun se retrouve chez soi, seul ou en famille, travaille ou s’occupe, réinvente sa façon de penser et passer ses journées. Le virus n’attaque pas que notre santé : il crée des angoisses, exacerbe les tensions, bouleverse notre économie, fragilise le lien social et nos libertés… Chacun lutte : contre la maladie, la pénurie de moyens, l’urgence, l’ennui, la pression familiale, la solitude…
Nous vivons une mobilisation historique.
Des initiatives folles voient le jour. Des masques de plongée sont transformés en respirateurs pour les malades, des hôtels en hôpitaux, des réseaux d’entraide sont créés pour accompagner collègues et parents débordés, voisins et grands-parents isolés. Chacun cherche des astuces pour s’adapter à un mode de vie transitoire certes, mais dont les répercussions s’annoncent majeures.
Qui dit Histoire dit histoires.
Cette situation inédite offre l’opportunité de recueillir la parole des citoyens sur ce qu’ils vivent : leurs difficultés, leurs solutions et leurs espoirs face aux défis que leur impose le confinement. Ce moment de flottement pourrait devenir l’occasion de réfléchir à d’autres formes d’organisation de la société.
C’est pourquoi une plateforme de collecte de récits est mise en ligne pour réunir, croiser et montrer au plus grand nombre les journaux de confinement (écrits, audios, vidéos…) de tous ceux qui souhaitent participer à une narration populaire innovante, sous la forme d’un gigantesque centre de ressources partagé.
Quelles émotions ressentez-vous, que pensez-vous avoir perdu, ou parfois gagné depuis le début du mois de mars ? Vous avez été nombreux à nous partager votre vécu et vos ressentis à travers notre questionnaire. 8 000 contributions ont été recueillies.
Aujourd’hui, c’est déjà demain : la réalité a dépassé la (science) fiction. Nous sommes physiquement confinés, notre imaginaire n’en reste pas moins libre. Nous pouvons contribuer à dépasser le marasme ambiant par notre intelligence et notre créativité en inventant collectivement la société que nous voulons voir advenir.
Chacun pourra ainsi s’inscrire sur la plateforme de récits citoyens croisés, proposer et propager ses réponses aux défis de notre société.
Écrire l’histoire.